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Chacun son Tour Émission du samedi 6 avril 2024

• 26 min 54 s
• tous publics

Présenté par : Bruno Guillon

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Chacun son tour

• Episode aired Apr 5, 2024

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Pékin annonce à son tour des exercices militaires dans les eaux contestées de mer de Chine

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Cette annonce intervient alors que les États-Unis, le Japon et l’Australie mènent des exercices communs dans les eaux territoriales des Philippines, sur fond de tensions croissantes en mer de Chine méridionale.

La Chine mène dimanche des «patrouilles de combat» en mer de Chine méridionale contestée, théâtre de récents incidents avec les Philippines , au moment où ce pays organise des exercices militaires conjoints avec les États-Unis, le Japon et l'Australie .

Ces derniers mois, les tensions entre la Chine et les Philippines - qui affirment de plus en plus fermement leurs revendications territoriales - ont atteint des niveaux inégalés depuis des années.

Une série d'incidents près de récifs disputés donne régulièrement lieu depuis fin 2023 à une montée des tensions entre Pékin et Manille .

«Le 7 avril, le commandement du théâtre sud de l'Armée populaire de libération chinoise organise des patrouilles de combat navales et aériennes conjointes en mer de Chine méridionale» , a annoncé l'armée dans un communiqué.

Le document ne précise ni l'ampleur de ces exercices ni leur localisation. La mer de Chine est une vaste zone maritime par laquelle transite une grande partie du commerce entre l'Asie et le reste du monde.

«Toutes les activités militaires qui perturbent la situation en mer de Chine méridionale et créent des points chauds sont sous contrôle» , ajoute l'armée chinoise, dans une allusion apparente aux exercices militaires d'autres pays dans les mêmes eaux.

«Engagement collectif» autour des Philippines

Samedi, les Philippines, les États-Unis, le Japon et l'Australie ont annoncé l'organisation conjointe dimanche d'exercices navals et aériens dans la zone économique exclusive des Philippines.

Cela démontrera «l'engagement collectif» des alliés «à renforcer la coopération régionale et internationale en faveur d'une région Indo-Pacifique libre et ouverte» , ont souligné les quatre pays.

À lire aussi Mer de Chine : Pékin fustige «les provocations» des États-Unis et des Philippines

Un sommet trilatéral entre le président américain Joe Biden, son homologue philippin Ferdinand Marcos et le premier ministre japonais Fumio Kishida est par ailleurs prévu le 11 avril à la Maison Blanche.

Les exercices navals et le sommet interviennent après plusieurs accrochages entre navires chinois et philippins près d'atolls au large des Philippines ces derniers mois.

Canons à eau

La semaine dernière, trois soldats philippins ont ainsi été blessés lors d'un accrochage avec les garde-côtes chinois qui avaient bloqué et endommagé leur navire à l'aide de puissants canons à eau au large d'un des récifs disputés, l'atoll Second Thomas.

Pékin affirme avoir été la première nation à découvrir et nommer les îles en mer de Chine méridionale.

La Chine voit avec inquiétude le renforcement des liens militaires entre les Etats-Unis et les Philippines, perçu par le géant asiatique comme une manière de contrecarrer ses revendications territoriales dans la région.

D'autres pays riverains (Philippines, Vietnam, Malaisie, Brunei) ont des prétentions concurrentes en mer de Chine méridionale et chacun contrôle plusieurs îles.

Saisie par les Philippines, la Cour permanente d'arbitrage, une organisation basée aux Pays-Bas, avait rejeté en 2016 les revendications chinoises en les estimant dénuées de fondement juridique.

Pékin avait dénoncé cette décision, estimant notamment non-conforme la procédure philippine auprès de cette juridiction.

Ces dernières années, la Chine a construit des îles artificielles en mer de Chine qu'elle a militarisées pour renforcer ses positions.

Des hauts responsables américains ont affirmé à plusieurs reprises l'engagement «à toute épreuve» des États-unis pour défendre les Philippines en mer de Chine méridionale en cas d'attaque armée.

Dans le même temps, les Philippines et le Japon ont entamé des pourparlers en vue d'un pacte de défense qui permettrait aux deux pays de déployer des troupes sur leurs territoires respectifs. Manille a déjà conclu un accord similaire avec l'Australie et les États-Unis.

• Biden recevra les dirigeants du Japon et des Philippines en avril pour contrer la Chine
• La surenchère de Pékin en mer de Chine du Sud
• Philippines
• Mer de Chine

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TIESSE DI HOYE

le 07/04/2024 à 18:47

Après son élection, le nouveau président des Philippines avait entamé des conversations avec Pékin pour développer une collaboration dans l'exploitation des richesses marines et sous-marines de la région. Il fut convoqué à Washington, où on lui rappela qu'il était possible de confisquer quelques centaines de millions de dollars provenant des années où son père était président. Le projet de collaboration avec Pékin fut interrompu et l'établissement de nouvelles bases US aux Philippines autorisées.

le 07/04/2024 à 09:29

« … les garde-côtes chinois qui avaient bloqué et endommagé leur navire à l'aide de puissants canons à eau au large d'un des récifs disputés … » Voilà une belle façon de combattre l’ennemi avec boules puantes et poudre à éternuer.

Ni Dieux Ni maitres

le 07/04/2024 à 07:56

je reçois ce mardi 9 un équipement me permettant de transformer ma petite voiture en micro camping car ! on sait jamais ! en tout cas , il vaut mieux prévoir une bouée de secours !

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Guerre en Ukraine : pour le secrétaire général de l’OTAN, « la Chine soutient l’économie de guerre russe, et en retour Moscou hypothèque son avenir à Pékin »

Selon Jens Stoltenberg, l’OTAN doit travailler avec d’autres pays au-delà de sa géographie – comme le Japon et la Corée du Sud – pour « s’opposer à cette alliance renforcée de puissances autoritaires ».

• Le point sur la situation, samedi 6 avril à 23 heures

L’Ukraine développe une arme contre les « bombes planantes » russes mais risque de manquer de missiles antiaériens

Dans une interview télévisée, le président Volodymyr Zelensky a déclaré que l’Ukraine développe une arme contre les « bombes planantes » , des bombes aériennes guidées. Il a aussi affirmé que face aux incessantes attaques aériennes de la Russie, l’Ukraine pourrait se retrouver à court de missiles de défense antiaérienne. Vendredi, le président ukrainien a rencontré une délégation du Congrès américain représentant les deux partis.

La Chine fournit des renseignements géospatiaux à la Russie, affirme Washington

Les Etats-Unis mettent en garde leurs alliés contre le fait que la Chine a intensifié son soutien à la Russie, notamment en fournissant des renseignements géospatiaux (ou  geo-int , mot-valise formé à partir de l’anglais  geospatial intelligence , soit « renseignement géospatial » ), pour aider Moscou dans sa guerre contre l’Ukraine, rapporte l’agence Bloomberg.

Le secrétaire général de l’OTAN prévient qu’une « alliance de puissances autoritaires » travaille étroitement contre les démocraties occidentales

Dans un entretien donné à la  BBC  à l’occasion du 75ᵉ anniversaire de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN), Jens Stoltenberg, son secrétaire général, affirme qu’une « alliance de puissances autoritaires » travaille de plus en plus ensemble contre les démocraties occidentales. Selon lui, la Russie, l’Iran, la Chine et la Corée du Nord sont de plus en plus alignés.

Le Tadjikistan rejette les accusations selon laquelle l’ambassade d’Ukraine dans la capitale tadjike recrutait des mercenaires pour combattre la Russie

Le 3 avril à Astana, lors de la 19e réunion annuelle des secrétaires des conseils de sécurité des États membres de l’Organisation de coopération de Shanghai, Nikolaï Patrouchev a avancé que l’ambassade d’Ukraine à Douchanbé effectuait un travail de recrutement, attirant des mercenaires qui souhaitent rejoindre la légion internationale constituée par Kiev pour lutter contre la Russie.

• Le point sur la situation, samedi 6 avril à 16 h 30
• Après les frappes nocturnes sur Kharkiv, qui ont fait sept morts et onze blessés, Volodymyr Zelensky appelle les alliés de Kiev à lui fournir plus de systèmes de défense antiaérienne. La police de Kharkiv a fait état de deux missiles S-300 tirés, puis d’une seconde attaque sur les lieux d’intervention des secours, menée cette fois par des drones, lesquels ont été abattus par la défense antiaérienne, selon elle.
• La situation est « particulièrement difficile » dans les secteurs de Bakhmout, de Novopavlovsk et d’Avdiïvka, estime le commandant en chef de l’armée ukrainienne. « L’ennemi, grâce à sa supériorité aérienne, à ses missiles et à son artillerie, tente d’atteindre son objectif, à savoir la frontière administrative de la région de Donetsk » , a également déclaré Oleksandr Syrsky, sur Telegram .
• Le renseignement militaire ukrainien a  affirmé  avoir pris pour cible un oléoduc sur le territoire russe au cours de la nuit de vendredi à samedi. Selon les autorités ukrainiennes, l’installation visée se trouve dans le secteur de la ville d’Azov, à quelques dizaines de kilomètres de la partie sud de la frontière séparant la Russie et l’Ukraine.
• D’après  l’agence de presse russe TASS , la vice-ministre des industries stratégiques, Anna Gvozdiar, a annoncé à la chaîne de télévision japonaise NHK que l’Ukraine serait en mesure de produire plus de deux millions de drones de différents types en 2024 .
• Plus de 36 millions de tonnes de marchandises ont été exportées par le corridor maritime ukrainien depuis août 2023. Quelque « 1 286 navires ont déjà emprunté le corridor ukrainien, exportant 25 millions de tonnes de produits agricoles vers les pays d’Asie, d’Afrique et d’Europe » , a précisé le ministre des infrastructures, Oleksandr Kubrakov, sur Telegram .

Tout le live

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Merci de l’avoir suivi. Vous pouvez basculer vers notre nouveau live en cliquant sur ce lien.

Slovaquie : Peter Pellegrini, proche du pouvoir, prorusse, remporte la présidentielle

Peter Pellegrini, allié du gouvernement populiste du premier ministre Robert Fico, a remporté samedi 6 avril l’élection présidentielle en Slovaquie , devançant largement lors du second tour le diplomate pro-européen Ivan Korcok, selon des résultats quasi-définitifs.

M. Pellegrini, un économiste de formation, a obtenu 53,2 % des voix contre 46,8 % pour M. Korcok, selon les chiffres publiés par l’Office slovaque des statistiques portant sur 99,8 % des suffrages. La participation au deuxième tour du scrutin s’est élevée à 61,12 %.

L’invasion de l’Ukraine par la Russie a été un des éléments clés de la campagne électorale dans ce pays de 5,4 millions d’habitants, notamment depuis que le premier ministre populiste Robert Fico, allié de longue date de M. Pellegrini, a remis en cause la souveraineté de Kiev et appelé à la paix avec Moscou.

En place depuis octobre, l’actuel gouvernement composé du parti Smer-SD de M. Fico, du parti Hlas-SD de M. Pellegrini et du petit parti d’extrême droite SNS, a également interrompu l’aide militaire à l’Ukraine voisine.

L’Ukraine développe une arme contre les « bombes planantes » russes

Le président Volodymyr Zelensky a déclaré que l’Ukraine développe une arme contre les « bombes planantes », des bombes aériennes guidées. « Pour le moment, il n’y a qu’une seule riposte contre les « bombes planantes » c’est la défense aérienne : vous abattez les avions de chasse, vous abattez les lanceurs. Et cela a fonctionné, plusieurs dizaines de fois. Nous comprenons le fonctionnement des systèmes de défense aérienne, et la Russie en a très peur. Nous développons une autre arme contre les KAB [nom russe des « bombes planantes » de 500, 1 500 et 3 000 kilos] , une arme nationale, mais je ne dirai pas de quoi il s’agit » . Le président ukrainien a ajouté qu’il existe une autre option contre ces armes : les avions de chasse, mais l’Ukraine n’en dispose pas en nombre suffisant. Selon Volodymyr Zelensky, le nombre d’avions promis par l’Occident à l’Ukraine représente environ 10 % de ce dont elle a besoin.

Depuis le début de l’année, les chasseurs-bombardiers russes en ont largué plus de 3 500, d’après le vice-ministre de la défense ukrainien, Ivan Gavrylyuk, dans une  tribune  publiée le 18 mars par l’agence Ukrinform. Faute de moyens aériens, l’armée ukrainienne ne peut en empêcher le largage.

Lire aussi | Guerre en Ukraine : un lent mais continu grignotage territorial russe

L’ukraine risque de manquer de missiles antiaériens, prévient zelensky.

Face aux incessantes attaques aériennes de la Russie, l’Ukraine pourrait se retrouver à court de missiles de défense antiaérienne, a mis en garde le président Volodymyr Zelensky.

« S’ils [les Russes] continuent de frapper [l’Ukraine] chaque jour comme ils l’ont fait au cours du mois écoulé, nous pourrions nous retrouver à court de missiles, et nos partenaires le savent » , a dit le chef de l’Etat dans une interview à la télévision ukrainienne, samedi.

Volodymyr Zelensky, qui réclame depuis des semaines un soutien antiaérien à ses alliés, a affirmé que l’Ukraine disposait pour l’instant de stocks de missiles pour faire face mais qu’elle devait déjà procéder à des choix difficiles pour savoir quoi protéger en priorité.

Le président ukrainien a notamment souligné le besoin du pays en missiles américains Patriot, particulièrement efficaces contre les missiles balistiques ou hypersoniques utilisés par la Russie, et espéré que l’aide américaine à Kiev, bloquée depuis des mois au Congrès, finirait par être adoptée. L’Ukraine accepterait même cette aide sous la forme d’un prêt, a-t-il dit. « Nous accepterons toutes les options » , pourvu que l’aide arrive au plus tôt, a-t-il ajouté.

« Je ne vous dirai pas combien de systèmes Patriot nous avons mais je peux dire ceci : pour protéger entièrement l’Ukraine, l’Ukraine aurait besoin de 25 systèmes Patriot avec 6 à 8 batteries chacun. Je ne vois aucun secret ici, car tous nos partenaires en sont bien conscients. [Donc, nous avons besoin de] systèmes Patriot ou de leurs équivalents. Il existe plusieurs équivalents dans le monde, et ils fonctionnent également très bien » .

Volodymyr Zelensky a également déclaré que l’Ukraine n’avait pas suffisamment de munitions pour lancer une contre-offensive mais commençait à en recevoir pour se défendre. « Il y a plusieurs initiatives, et nous recevons des armes » , a-t-il dit.

L’interview du chef de l’Etat a été enregistrée près d’une fortification dans la région de Tchernihiv, dans le nord-est de l’Ukraine, près de la frontière russe. La date n’a pas été communiquée mais Volodymyr Zelensky s’est entretenu vendredi dans la région avec un groupe de parlementaires américains.

Dans un entretien donné à la BBC à l’occasion du 75ᵉ anniversaire de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN), Jens Stoltenberg, son secrétaire général, affirme qu’une « alliance de puissances autoritaires » travaille de plus en plus ensemble contre les démocraties occidentales. Selon lui, la Russie, l’Iran, la Chine et la Corée du Nord sont de plus en plus alignés.

Le chef de l’OTAN explique que « la Chine soutient l’économie de guerre russe, fournissant des pièces-clés à l’industrie de la défense, et en retour Moscou hypothèque son avenir à Pékin ». Il ajoute que la Russie fournit des technologies à l’Iran et à la Corée du Nord en échange de munitions et d’équipements militaires. Selon lui, l’OTAN doit travailler avec d’autres pays au-delà de sa géographie – comme le Japon et la Corée du Sud – pour « s’opposer à cette alliance renforcée de puissances autoritaires » . Selon lui, le monde est désormais « beaucoup plus dangereux, beaucoup plus imprévisible » et « beaucoup plus violent » .

Interrogé sur l’aide à l’Ukraine, il se dit également confiant dans la capacité des alliés à trouver un accord de financement à long terme d’ici le mois de juillet, mais suggère que l’Ukraine pourrait être amenée à faire certains « compromis » . « En fin de compte, c’est à l’Ukraine de décider quels types de compromis elle est prête à faire. Nous devons les aider à être en mesure d’obtenir un résultat acceptable autour de la table des négociations » , ajoute-t-il, précisant ne pas demander à l’Ukraine d’offrir des concessions pour le moment, estimant que « la véritable paix » sera réalisable lorsque « l’Ukraine l’emportera » .

Selon le Financial Times , l’OTAN travaille sur un package d’aide pluriannuel de cinq ans pour l’Ukraine d’une valeur pouvant atteindre 100 milliards de dollars, disponible quelles que soient les évolutions politiques en Occident.

Volodymyr Zelensky rencontre une délégation d’élus américains

Le président ukrainien a rencontré vendredi une délégation du Congrès américain représentant les deux partis. « Il est essentiel que nos partenaires voient personnellement ce qui se passe en Ukraine, dans nos régions sous le feu des terroristes russes et ayant survécu à l’occupation russe. J’ai rencontré les membres du Congrès hier dans l’oblast de Tchernihiv  » [au nord est de Kiev], a écrit le président sur les réseaux sociaux, samedi.

Le président démocrate Joe Biden a exhorté la Chambre des représentants des Etats-Unis, contrôlée par les républicains, à approuver le programme d’aide militaire et financière de 60 milliards de dollars bloqué depuis des mois par les partisans républicains de Donald Trump à la Chambre de représentants, mais le président de la Chambre, Mike Johnson, retarde l’adoption de ce texte depuis des mois, invoquant des priorités nationales.

Le ministère des affaires étrangères du Tadjikistan a démenti les allégations de Nikolaï Patrouchev, le secrétaire du Conseil de sécurité de Russie et grand soutien de Vladimir Poutine, selon lesquelles l’ambassade d’Ukraine à Douchanbé recruterait des mercenaires, rapporte TASS , l’agence officielle russe. « Nous constatons que cette déclaration du responsable russe est dénuée de fondement » , a déclaré Shokhin Samadi, porte-parole du ministère tadjik des Affaires étrangères.

Neuf personnes, soupçonnées de liens avec le groupe Etat islamique (EI), ont été arrêtées le 29 mars au Tadjikistan dans le cadre de l’enquête sur l’attentat du 22 mars, ayant fait 143 morts au Crocus City Hall près de Moscou. L’attaque a été revendiquée par l’EI, mais les responsables russes insistent sur une piste ukrainienne. Kiev dément pour sa part toute implication dans cette tuerie.

Les Etats-Unis mettent en garde leurs alliés contre le fait que la Chine a intensifié son soutien à la Russie, notamment en fournissant des renseignements géospatiaux (ou  geo-int , mot-valise formé à partir de l’anglais geospatial intelligence , soit « renseignement géospatial »), pour aider Moscou dans sa guerre contre l’Ukraine, rapporte l’agence Bloomberg.

Le geo-int fusionne l’ensemble des données dont il dispose (images satellites, renseignement humain, électromagnétique…) sur un même support géoréférencé afin de fournir un renseignement complet aux armées, écrit le ministre des armées français .

Alors que des signes d’intégration militaire continue entre les deux nations sont perceptibles, la Chine a fourni à la Russie des images satellites à des fins militaires, ainsi que des composants microélectroniques et des machines-outils pour la fabrication des blindés russes, poursuit Bloomberg selon des personnes familières avec le sujet. Le soutien matériel apporté par la Chine comprend également des optiques, des propergols pour les missiles et une coopération spatiale accrue, a déclaré l’une de ces sources.

Les porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche ont refusé de commenter ces informations. Le ministère des affaires étrangères chinois n’a pas répondu à la demande de commentaire de l’agence.

Depuis le début de la guerre, plusieurs entreprises chinoises ont été sanctionnées par Washington et l’UE. Samedi, Janet Yellen, la secrétaire au Trésor américaine, a mis en garde les entreprises chinoises. En visite en Chine depuis jeudi, elle a souligné que « les entreprises, notamment chinoises, ne doivent pas apporter de soutien matériel à la guerre de la Russie contre l’Ukraine, à l’industrie russe de défense » et menacé de « conséquences importantes » celles qui le feraient, selon un communiqué du Trésor américain .

Lire aussi | Après deux ans de sanctions contre Moscou, l’UE s’efforce de limiter leur contournement

La russie demande une enquête sur une attaque de drone en transnistrie.

La Russie a condamné samedi une attaque supposée de drone contre une installation militaire dans la région séparatiste prorusse de Transnistrie, en Moldavie, et a demandé une enquête.

Le ministère de la sécurité de Transnistrie a affirmé vendredi qu’un drone kamikaze a frappé une installation lui appartenant à 6 kilomètres de la frontière avec l’Ukraine. Les lignes de front les plus proches se trouvent à environ 200 kilomètres de l’est de la Moldavie.

« Nous considérons cet incident comme une nouvelle provocation visant à exacerber la situation déjà tendue autour de la Transnistrie » , a déclaré dans un communiqué la porte-parole du ministère des affaires étrangères russe, Maria Zakharova, qui a réclamé une « enquête approfondie » .

Le ministère de la sécurité de Transnistrie a précisé qu’une enquête criminelle avait été ouverte. En mars déjà, les autorités séparatistes de Transnistrie ont déclaré qu’une frappe de drone avait détruit un hélicoptère dans la région.

La Moldavie a fait savoir qu’elle étudiait les images de l’incident de vendredi, mais qu’elle n’avait pas accès à la zone. Elle a mis en garde contre une tentative délibérée de semer la panique et d’attirer l’attention sur l’enclave prorusse. Sur X, le ministère des affaires étrangères a écrit : « Nous condamnons fermement la découverte répétée de débris d’un drone militaire utilisé par la Russie pour attaquer l’Ukraine. Un incident similaire s’est produit il y a seulement deux mois. La Moldavie soutient l’Ukraine. »

Le bilan monte à sept morts à Kharkiv

Le bilan des frappes russes nocturnes sur Kharkiv s’élève à sept morts, selon Serhi Bolvinov, un haut responsable local de la police. Onze personnes ont été blessées.

« Une station-service a été complètement détruite et des lignes électriques ont été endommagées. Au milieu des bâtiments endommagés, il y a deux cratères de 5 mètres sur 5 » , a-t-il détaillé sur X .

Après les frappes nocturnes sur Kharkiv, Volodymyr Zelensky appelle les alliés de Kiev à lui fournir plus de systèmes de défense antiaérienne

« La terreur [que font peser les Russes] sur Kharkiv ne s’arrête pas » , a constaté le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, dans un message publié sur Telegram , appelant de nouveau ses alliés à lui fournir plus de systèmes de défense antiaérienne. « Nous devons rendre cette terreur impossible. Il est impératif de renforcer la défense aérienne dans la région de Kharkiv. Nos partenaires peuvent nous y aider » , a-t-il déclaré.

A Kharkiv, pendant la nuit de vendredi à samedi, une double attaque russe, de missiles puis de drones, a fait six morts et plus d’une dizaine de blessés. La police de Kharkiv a fait état de deux missiles S-300 tirés sur la ville, puis d’une seconde attaque sur les lieux d’intervention des secours, menée cette fois par des drones, lesquels ont été abattus par la défense antiaérienne, selon elle.

De son côté, le ministère de la défense russe a déclaré dans un communiqué avoir visé et « touché » des « entreprises du complexe militaro-industriel ukrainien » .

La situation est « particulièrement difficile » dans trois secteurs, estime le commandant en chef de l’armée ukrainienne

« L’ennemi, grâce à sa supériorité aérienne, à ses missiles et à son artillerie, tente d’atteindre son objectif, à savoir la frontière administrative de la région de Donetsk » , a déclaré le commandant en chef des forces armées ukrainiennes, Oleksandr Syrsky, sur Telegram .

« Les combats les plus intenses se déroulent actuellement dans les régions de Pervomaïske et de Vodiane, ainsi qu’à l’est de Tchassiv Yar, où l’ennemi tente de percer les défenses de nos troupes » , a-t-il précisé, tout en ajoutant que Tchassiv Yar restait sous leur « contrôle ».

Par ailleurs, il a affirmé, que la situation était « particulièrement difficile » dans les secteurs de Bakhmout, de Novopavlovsk et d’Avdiïvka.

Selon le commandant, la situation est également « tendue » dans les secteurs de Lyman, de Kherson et d’Orikhiv. Cependant, l’armée ukrainienne a réussi à obtenir « des succès tactiques » dans les secteurs de Koupiansk et de Lyman.

En Ukraine, la guerre des ondes contre les drones tueurs

Russes et Ukrainiens se livrent à une course technologique pour réduire la menace des drones FPV sur le front. Les fabricants ukrainiens se mettent en ordre de bataille pour rattraper leur retard dans ce domaine, analyse notre journaliste Emmanuel Grynszpan.

Lire aussi | En Ukraine, la guerre des ondes contre les drones tueurs

L’ukraine prévoit de produire plus de deux millions de drones cette année, selon l’agence tass.

D’après l’agence de presse russe TASS , la vice-ministre des industries stratégiques, Anna Gvozdiar, a annoncé à la chaîne de télévision japonaise NHK que l’Ukraine serait en mesure de produire plus de deux millions de drones de différents types en 2024.

Dans cet entretien accordé à NHK, M me  Gvozdiar a ajouté que l’Ukraine « développait activement un nouveau type de drones utilisant des technologies d’intelligence artificielle » , rapporte l’agence TASS.

Plus de 36 millions de tonnes de marchandises ont été exportées par le corridor maritime ukrainien depuis août 2023

Selon le ministère des infrastructures ukrainien, Plus de 36 millions de tonnes de marchandises ont été acheminées depuis août 2023 par le corridor maritime ukrainien.

Quelque « 1 286 navires ont déjà emprunté le corridor ukrainien, exportant 25 millions de tonnes de produits agricoles vers les pays d’Asie, d’Afrique et d’Europe » , précise le ministre des infrastructures, Oleksandr Kubrakov, sur Telegram.

Par ailleurs, il y a actuellement 135 navires qui attendent d’approcher les ports d’Odessa, de Tchornomorsk et de Pivdenny. Selon le ministère, ces navires sont « censés exporter quatre millions de tonnes de marchandises. »

Le renseignement militaire ukrainien annonce avoir visé un oléoduc russe dans la région de Rostov-sur-le-Don

Le renseignement militaire ukrainien a affirmé avoir pris pour cible un oléoduc sur le territoire russe au cours de la nuit de vendredi à samedi. Selon les autorités ukrainiennes, l’installation visée se trouve dans le secteur de la ville d’Azov ( 📍 ), à quelques dizaines de kilomètres de la partie sud de la frontière séparant la Russie et l’Ukraine. Le renseignement militaire ukrainien a, par ailleurs, publié une séquence vidéo de quelques secondes, présentée comme l’explosion consécutive a cette frappe.

Le gouverneur de la région, Vassili Goloubev, a affirmé sur Telegram samedi que sa région avait subi une attaque « massive » de drones venus d’Ukraine, mais dans un autre secteur, près de Morozovsk ( 📍 ), à plusieurs centaines de kilomètres au nord-est, reconnaissant qu’une « sous-station électrique avait été endommagée  ». En revanche, il ne fait pas mention de l’oléoduc que l’Ukraine affirme avoir visé.

Le Monde n’est pas en mesure de vérifier ces affirmations.

La secrétaire au Trésor américaine, Janet Yellen, met en garde les entreprises chinoises contre toute aide à la Russie

Janet Yellen a mis en garde les entreprises chinoises qui apporteraient de l’aide à la Russie et à son industrie de défense dans la guerre en Ukraine. « Les entreprises, notamment chinoises, ne doivent pas apporter de soutien matériel à la guerre de la Russie contre l’Ukraine, à l’industrie russe de défense » , a-t-elle dit, menaçant de « conséquences importantes » celles qui le feraient.

M me Yellen, qui a entamé sa visite de cinq jours dans l’un des principaux centres industriels et d’exportation de la Chine, s’est concentrée jusqu’à présent, lors de ses entretiens avec de hauts responsables chinois, sur ce que les Etats-Unis considèrent comme des pratiques commerciales déloyales de la part de leur pays.

Lire aussi | Janet Yellen craint une « dislocation de l’économie mondiale si la Chine n’ajuste pas ses politiques »

L’isw n’a pas de « confirmation visuelle » que l’attaque ukrainienne sur un aérodrome russe vendredi ait pu endommager des avions.

Selon un rapport de l’Institute for the Study of War publié samedi , il n’y a pas «  encore » de « confirmation visuelle que les forces ukrainiennes aient endommagé ou détruit des avions ou des infrastructures dans l’une des bases aériennes » russes. Vendredi, la direction générale du renseignement du ministère de la défense ukrainien (GUR) et les forces armées d’Ukraine ont revendiqué auprès du  média ukrainien RBC  une opération pendant la nuit de jeudi à vendredi, au cours de laquelle trois aérodromes russes ont été touchés.

D’après des sources anonymes au sein du GUR auprès de RBC, au moins trois bombardiers Tu-95 ont « probablement été sérieusement endommagés » dans l’attaque de drones sur la base aérienne Engels-2 (oblast de Saratov), et sept personnes sont mortes, dont un pilote. Sur une autre base aérienne, dans la ville de Ieïsk (kraï de Krasnodar), les Ukrainiens affirment avoir « détruit au moins quatre » appareils russes, et « deux Su-25 ennemis ont été entièrement brûlés » .

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Nos réponses à vos questions les plus fréquentes

Comment Moscou et Kiev utilisent des drones ?

Depuis plusieurs mois, la guerre des drones entre la Russie et l'Ukraine a pris une ampleur inégalée. Selon un rapport, publié en mai 2023 par un think tank britannique spécialisé dans les questions de défense, les Ukrainiens perdaient quelque 10   000   drones par mois sur le champ de bataille, soit plus de 300 par jour. A titre de comparaison, l'armée française dispose d'un peu plus de 3   000   avions sans pilote dans ses arsenaux.

Ukrainiens et Russes utilisent essentiellement de petits UAV ( unmanned aerial vehicle , en anglais) d'origine civile, bon marché et disponibles en grand nombre. Ils servent à observer le champ de bataille et à guider les troupes ou les tirs d'artillerie ; certains sont aussi bricolés pour porter de petites charges explosives, larguées ensuite sur des tranchées ou des blindés.

Moins nombreux, les drones-kamikazes jouent également un rôle important. Dotés d’une charge explosive, ces UAV sont lancés au-dessus de la ligne de front sans objectif attribué à l’avance. Moscou utilise des drones russes Lancet-3, ainsi que des Shahed-136, de fabrication iranienne. Dépourvue d’une flotte de guerre digne de ce nom, l’Ukraine nargue l’ennemi avec des engins maritimes sans pilote, des petits kayaks guidés à distance et chargés d’explosifs (450 kilos de TNT).

Signe de l’importance des drones pour leurs opérations, les Ukrainiens comme les Russes se sont organisés pour pouvoir alimenter leurs troupes dans la durée, non seulement en achetant en masse des drones civils sur le marché, mais aussi en mettant sur pied des capacités de production endogènes. Balbutiante au début de la guerre du Donbass, déclenchée il y a dix ans, l’industrie nationale ukrainienne est depuis montée en puissance. A la fin d'août, le ministre de la transformation numérique ukrainien a annoncé qu’une copie du drone russe Lancet avait été mise au point et serait bientôt lancée sous le nom de Peroun, dieu slave de la foudre et du tonnerre. 

Entravée par les sanctions occidentales, qui limitent son approvisionnement en composants électroniques, la Russie est plus à la peine. Mais, selon les services de renseignement américains, Moscou aurait toutefois commencé la construction d’une usine dans la zone économique spéciale d’Alabouga, afin d’y fabriquer des drones-kamikazes de conception iranienne, comme les Shahed-136.

Que sait-on des stocks de missiles russes ?

Il est très difficile, voire impossible, de connaître l’état actuel des stocks de missiles de l’armée russe. Les services de renseignement ukrainiens communiquent régulièrement sur le sujet, mais leurs estimations sont sujettes à caution. 

Selon Andri Ioussov, porte-parole de la direction générale du renseignement du ministère de la défense (GUR), cité par Liga.net , l’armée russe disposait de 2   300   missiles balistiques ou de croisière avant la guerre et en avait encore plus de 900 au début de l’année. A ce total, s’ajoutent, d’après le porte-parole, une dizaine de milliers de missiles antiaériens S-300, d’une portée de l’ordre de 120   kilomètres, et un stock important de S-400, déclinaison plus récente d’une portée trois fois supérieure. En août, Vadym Skibitsky, numéro deux du GUR, avançait le chiffre de 585   missiles d’une portée supérieure à 500   kilomètres.

En ce qui concerne les capacités de production, elles seraient passées à une centaine de missiles balistiques ou de croisière par mois, selon  plusieurs experts . En octobre, le GUR évaluait cette production à 115   exemplaires.

La Russie aurait, par ailleurs, acquis des missiles à courte portée en Iran et en Corée du Nord et continuerait à s’en procurer. Selon l’agence Reuters , qui cite plusieurs sources iraniennes, 400 missiles iraniens de la famille Fateh-110 (300 à 700   kilomètres) lui auraient été livrés depuis janvier, date à laquelle un accord aurait été conclu. On ignore combien de missiles nord-coréens la Russie s’est procuré, mais 24 ont été tirés en Ukraine entre le 30   décembre   2023 et le 7   février   2024, selon le procureur général, Andriy Kostin. D’après les experts qui ont analysé les débris et les trajectoires, il s’agit probablement de KN-23 et KN-24 d’une portée de l’ordre de 400   kilomètres.

Quid des avions de combat F-16 ?

Accédant à une demande de long-terme de la part du président ukrainien, les Etats-Unis ont, en août 2023, donné leur accord au transfert d’avions de combat F-16 à l’Ukraine. S’il existe une flotte potentielle de plus de 300   F-16 dans neuf pays d’Europe – en Belgique, au Danemark, en Grèce, aux Pays-Bas et au Portugal, entre autres –, tous les Etats qui en disposent ne sont pas en mesure d’en céder du jour au lendemain. 

Volodymyr Zelensky avait avancé le chiffre de 42   F-16 promis par les alliés occidentaux à Kiev, mais cette donnée n’a pas été confirmée. Le Danemark en a promis 19. Les 6   premiers ne devaient pas être livrés avant la fin de 2023, 8   autres suivront en 2024 et 5   en 2025, selon la première ministre danoise, Mette Frederiksen. Les Pays-Bas, qui en ont promis aussi, disposent de 42   unités, mais ils n’ont pas précisé combien ils comptaient en céder.

Par ailleurs, les pilotes ukrainiens doivent être formés à ces avions de combat américains. Onze pays alliés de Kiev se sont engagés à prendre en charge des pilotes. L’OTAN a estimé que les soldats ukrainiens ne seraient en mesure d’utiliser les avions en situation de combat qu’au début de 2024, d’autres experts visent plutôt l’été de la même année.

Quel soutien militaire ses alliés fournissent-ils à Kiev ?

Deux ans après le début de la guerre à grande échelle, la dynamique du soutien occidental à Kiev est en perte de vitesse : les aides nouvellement engagées sont en baisse sur la période d’août 2023 à janvier 2024 par rapport à la même période de l’année précédente, selon le dernier rapport de l’Institut Kiel , publié en février 2024. Et cette tendance pourrait se poursuivre,  le Sénat américain peinant à faire voter des aides , et l’Union européenne (UE) ayant eu toutes les difficultés à faire adopter une aide de 50 milliards le 1 er  février 2024, du fait du blocage hongrois. A noter, ces deux paquets d’aide ne sont pas encore pris en compte dans le dernier bilan fait par l’Institut Kiel, qui s’arrête en janvier 2024.

Les données de l’institut allemand montrent que le nombre de donateurs se réduit et se concentre autour d’un noyau de pays : les Etats-Unis, l’Allemagne, les pays du nord et de l’est de l’Europe, qui promettent à la fois une aide financière élevée et de l’armement de pointe. Au total, depuis février 2022, les pays qui soutiennent Kiev se sont engagés à hauteur d’au moins 276 milliards d’euros sur le plan militaire, financier ou humanitaire.

En valeur absolue, les pays les plus riches se sont montrés les plus généreux. Les Etats-Unis sont de loin les premiers donateurs, avec plus de 75 milliards d’euros d’aide annoncés, dont 46,3 milliards en aide militaire. Les pays de l’Union européenne ont annoncé à la fois des aides bilatérales (64,86 milliards d’euros) et des aides communes provenant des fonds de l’Union européenne (93,25 milliards d’euros), pour un total de 158,1 milliards d’euros.

Lorsque l’on rapporte ces contributions au produit intérieur brut (PIB) de chacun des pays donateurs, le classement change. Les Etats-Unis rétrogradent au vingtième rang (0,32 % de leur PIB), bien après des pays voisins de l’Ukraine ou d’anciennes républiques soviétiques amies. L’Estonie prend la tête des aides rapportées au PIB avec 3,55 %, suivie du Danemark (2,41 %) et de la Norvège (1,72 %). Le reste du top 5 est complété par la Lituanie (1,54 %) et la Lettonie (1,15 %). Les trois Etats baltes, qui ont tous des frontières communes avec la Russie ou son alliée la Biélorussie, font partie des donateurs les plus généreux depuis le début du conflit.

Au classement du pourcentage de PIB, la France est vingt-septième, ayant engagé avec 0,07 % de son PIB, juste derrière la Grèce (0,09 %). L’aide fournie par Paris est en recul constant depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie – la France était vingt-quatrième en avril 2023, et treizième à l’été 2022.

Que sait-on des tensions à la frontière entre l'Ukraine et la Pologne ?

Depuis plusieurs mois, les relations sont difficiles entre l'Ukraine et la Pologne. Le transit des céréales en provenance d'Ukraine est au cœur des tensions. Au printemps 2022, la Commission européenne avait mis en place des «   voies de solidarité   »  pour faciliter l'évacuation et la vente de produits agricoles ukrainiens, sans droits de douane, vers l'Afrique et le Moyen-Orient. Mais «   depuis le début du conflit, ce sont près de 50 % des céréales ukrainiennes qui transitent ou achèvent leur parcours dans l'Union européenne (UE), selon la Fondation Farm, cercle de réflexion autour des questions agricoles mondiales. Or, ces céréales affichent un prix beaucoup plus bas que le blé produit en UE, notamment dans les pays d'Europe centrale   ».

Arguant que ces céréales déstabilisent le marché local et donc les revenus de leurs agriculteurs, la Pologne, la Bulgarie, la Hongrie, la Roumanie et la Slovaquie avaient bloqué unilatéralement leurs importations en avril 2023. Un embargo que Bruxelles avait accepté, à condition qu'il n'empêche pas le transit vers d'autres pays et qu'il ne dure que quatre mois. Estimant que le problème de fond n'avait pas été réglé, Varsovie a décidé de ne pas rouvrir sa frontière aux céréales ukrainiennes à la fin de l'été, alors que Bruxelles estimait que l'embargo n'avait plus de raison d'être car ses analyses montraient «   qu'il n'y avait plus de distorsion des marchés nationaux pour les céréales   » .

Les agriculteurs polonais bloquent depuis la frontière entre l'Ukraine et la Pologne pour empêcher les camions ukrainiens d'entrer sur le territoire national, les protestataires réclamant un  «   embargo complet   » sur les produits agricoles et alimentaires ukrainiens. Ils dénoncent notamment l'explosion de leurs coûts de production alors que silos et entrepôts sont saturés et que les prix sont au plus bas. Le président ukrainien estimait au début de 2024 que le blocus de la frontière polonaise témoignait de « l’érosion de la solidarité » envers son pays, et a réclamé des pourparlers avec la Pologne.  « Seul Moscou se réjouit » de ces tensions, a-t-il aussi affirmé, dénonçant  « l’apparition de slogans ouvertement pro-Poutine ».

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